Wednesday, June 16, 2010

Bruno Retailleau, Vice-président du MPF, Sénateur de la Vendée

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Actualités
Portrait de Bruno Retailleau

Vendéen d’abord. Locale ou nationale, l’identité n’est ni un vain mot ni un concept creux pour Bruno Retailleau qui pense culture, économie et politique en un même et incessant échange à partir duquel il esquisse aussi les grandes lignes d’un autre projet européen.

« Ne pas être un élu hors sol », telle pourrait bien être la devise de Bruno Retailleau. Ce sénateur proche de Philippe de Villiers, ne se contente pas d’affirmer sans relâche les liens très forts qui l’unissent à son territoire, se disant « très attaché à ses racines » et revendiquant « une fierté d’être d’où l’on est ». Lui qui est entré au Puy-du-Fou en 1977, à 16 ans, comme cavalier, va bien au-delà : dans son rapport quasi charnel avec son terroir, il inclut un amour de la nature qui le pousse, aujourd’hui encore, à élever avec passion, sur les cinq hectares qui entourent sa maison, des moutons, des oies, des chiens, des chevaux et des vaches, « des petites vaches jersiaises » dont il mime, les yeux pétillants lui-même, les longs cils et les yeux de biche. C’est peu de dire qu’il a la Vendée dans la peau.

La grande aventure du Puy-du-Fou

Son engagement pour son département passe donc aussi par la défense de son patrimoine naturel, car « l’écologie, c’est une idée de droite finalement ». Une de ses grandes victoires législatives fut ainsi l’adoption l’un de ses amendements, créant un article additionnel à la loi sur la responsabilité environnementale, pour permettre aux collectivités locales de se porter parties civiles dès lors qu’il y a un dommage écologique, qu’il soit direct ou indirect. Tout a commencé avec le Puy du Fou, « cette grande aventure humaine, cette grande aventure culturelle, et économique aussi » qu’il rejoint dès ses débuts comme bénévole en très proche voisin, et à laquelle il reviendra sans cesse. Dès 1985, il participe à la mise en scène de la cinéscénie dont il peut aujourd’hui vanter « le triple succès » : 3000 bénévoles pendant trente ans, un millier d’emplois en 2008 avec des retombées importantes et pas un euro d’argent public, ni d’une entreprise capitalistique. Le projet qui suscite des émules à l’étranger, de la Floride à la Russie, prend encore bien du temps à celui qui lui doit son entrée en politique : il lui consacre tous ses vendredis et samedis soirs, de mai à septembre. La façon de déployer les énergies et de les fédérer habilement autour de cette démarche aussi audacieuse qu’originale aura valeur de référence lorsque Philippe de Villiers prenant la tête du Conseil Général de Vendée en 1988 au moment où Bruno Retailleau y exerce son premier mandat, ouvrira une nouvelle page « avec une vraie vision pour le département ». A leur actif, des actions ambitieuses comme le Vendée Globe, le désenclavement ou l’accompagnement des entreprises, qui contribuent à forger l’image d’un département dynamique, « inexplicable sans la référence aux mentalités, car, le développement économique, c’est du culturel ».

Communication et nouvelles technologies

Parenthèses nantaise et parisienne pour les études closes, Bruno Retailleau revient en Vendée jute à temps pour le lancement de Radio Alouette où il anime d’abord une émission avant d’en être nommé Directeur d’Antenne puis Directeur Général Adjoint, au début des années 80, « en plein bouillonnement de la FM ». En 1987, cette première expérience lui vaut de d’être nommé à la tête de la Fondation pour les arts et les sciences de la communication, un troisième cycle de communication, une des toutes premières grandes écoles de communication, créée à Nantes par Olivier Guichard et Philippe de Villiers. Le voilà aux prises avec la nouvelle société de l’information, une thématique dont il se saisit et qu’il ne lâchera plus : « J’ai vu à ce moment-là qu’on était en train de quitter le monde et que la révolution numérique, ce n’était pas seulement un gadget, mais c’était une rupture radicale, qui allait remodeler notre société ».

Présidant aujourd’hui la commission du dividende numérique qui requiert une vraie maîtrise technique des nouvelles technologies, il a présenté cet été avec ses sept collègues leurs recommandations au Premier Ministre sur « le schéma national de réutilisation des fréquences libérées par l’arrêt de la diffusion analogique de la télévision ». Elu au Sénat depuis 2004, Bruno Retailleau reconnaît des avancées positives depuis le début de la présidence Sarkozy sur beaucoup de dossiers comme le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les services minimums dans les transports et à l’école, ou encore la fusion ANPE et Unedic, mais s’est refusé à voter la révision constitutionnelle, un texte qui franchit a ligne jaune qu’il a fixée, celle d’apporter des garanties fondamentales au peuple en lui permettant de choisir avec qui il veut se construire un destin commun. Comprenez : l’absence d’obligation de référendum inscrite dans la Constitution pour les futurs élargissements de l’UE. En arrière-fond se dessine aussi l’idée d’une Europe « non pas des cercles concentriques, mais à géométrie variable », « une Europe protectrice, où le Conseil reprendrait le pas sur la Commission ». Non inscrit, l’élu craint certainement d’autant moins de faire la preuve de son indépendance que, pour lui, « la démocratie, c’est le clivage ».

Paru dans La Revue Parlementaire, Septembre 2008

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