Tuesday, April 17, 2012

17/04/2012, les français cherchent...les chinois trouvent, vive l'euro !

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Sunday, November 28, 2010

Cantonales en Vendée : le MPF de Villiers perd pieds dans son canton de Montaigu

AFP
28/11/2010 | Mise à jour : 21:44
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Le candidat sans étiquette Michel Allemand a créé la surprise aujourd'hui en gagnant le second tour de la cantonale partielle de Montaigu (Vendée) organisée après la démission de Philippe de Villiers, recueillant 50,91% des voix et battant le maire MPF de Montaigu, Antoine Chéreau, donné favori, selon les résultats de la préfecture.

Michel Allemand, classé à droite, et par ailleurs président du comité d'organisation du Mondial minimes de Montaigu, a remporté le scrutin avec 50,91% des suffrages exprimés, contre 49,09% pour Antoine Chéreau, membre du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers et proche de ce dernier, selon les résultats communiqués par la préfecture.

Le 30 novembre, le conseil général de Vendée de nouveau au complet se réunira pour procéder à l'élection de son nouveau président après la démission de Philippe de Villiers, effective depuis le 31 octobre. Sans surprise, celui qui a longtemps été son dauphin avant qu'une guerre de succession ne les oppose vivement, Bruno Retailleau, devrait prendre sa succession. A l'issue des cantonales de 2008, le conseil général de Vendée comptait 27 élus de droite (20 DVD, 2 UMP, 5 MPF) pour 4 de gauche (1 DVG, 3 PS).

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Monday, November 01, 2010

Les maux de la fin de la vie politique de Villiers (MPF)

Politique | 30 Octobre 2010 | Mise à jour le 31 Octobre 2010

La chute de la maison Villiers

Dimanche, Philippe de Villiers ne sera plus président du conseil général de Vendée. Avec sa démission, le fondateur du Mouvement pour la France signe la fin d’un règne sans partage qui se clôt dans les non-dits

Philippe de Villiers, 61 ans, s’est réfugié chez Blanche-Neige et Cendrillon. Il vient de passer plusieurs jours aux Etats-Unis, à Disney World puis à Las Vegas. Le vicomte était en quête de nouvelles idées pour son cher Puy-du-Fou, là où tout a commencé, d’où il a fait grandir sa renommée puis celle de la Vendée. C’est aussi l’endroit où il va se replier. Parmi tout ce qui comptait pour lui, le Puy-du-Fou est le seul lieu qu’il contrôle encore. Sur tous les autres fronts - sa famille, le département, la politique nationale -, il a enchaîné des revers qui se sont alimentés les uns les autres. Alors que sa démission de la présidence du conseil général prend effet ce dimanche soir, retour en sept actes sur la chute de la maison Villiers.

Le péril de Grasse (septembre 2005)

C’est à Grasse (Alpes-Maritimes) que Philippe de Villiers a perdu la Vendée. En 2005, il y lance sa campagne pour la présidentielle de 2007. Des transfuges du FN lui ont vendu une idée simple : être le nouveau Le Pen. Ses fidèles désapprouvent, notamment Bruno Retailleau, qui l’a jusqu’ici secondé dans toutes ses aventures. Coincé entre le FN et une UMP de plus en plus à droite, Villiers va perdre du terrain. En particulier dans son fief, où l’électorat reste imprégné de catholicisme social. Les élections européennes de juin 2009 confirmeront ce décrochage. Pour les entrepreneurs vendéens, l’amalgame entre leur département et le président du Mouvement pour la France (MPF) est un handicap. Ils lui sont reconnaissants d’avoir désenclavé le territoire, mais commencent à considérer que d’atout, Villiers devient boulet.

A genoux chez Nanou (juin 2007)

La comtesse Anne de Kervenoael, dite Nanou, est la cousine de Philippe de Villiers. Pendant trente ans, elle fut sa plus proche amie. Villiers, rapporte-t-elle, veut à tout prix éviter les assises à son fils Guillaume, accusé de viols par son frère Laurent. Il tente une réconciliation au printemps 2007. Laurent met une condition à son pardon: que son père aille "reconnaître devant Nanou ce qui est arrivé". Trois jours avant les élections législatives, Villiers s’exécute. "Il s’est présenté à 11 heures. Il s’est mis à genoux, là, sous le portrait de notre aïeul, le maréchal de Ségur. Il pleurait, il a dit que tout était vrai, et qu’il arrêtait la politique pour s’occuper des enfants."

Reconnu comme victime, Laurent retire sa plainte. Et pour l’écarter de cette cousine qui en sait trop, Villiers confie à Laurent un "secret de famille" qui la met gravement en cause. "Philippe est un grand comédien, affirme Anne de Kervenoael. Avant son vrai cancer de l’œil, il a prétendu qu’il avait un cancer du pancréas, puis un cancer du cerveau provoqué par les soucis." A l’automne 2007, le juge convoque Laurent pour éclaircir la raison de son revirement. "Ma famille m’a ordonné de dire que j’avais tout inventé. J’ai compris qu’ils avaient joué la comédie, se souvient-il. J’ai confirmé ma plainte."

Dans sa bulle (juin 2009)

En janvier puis en juin 2009, le sénateur Retailleau est pressenti pour entrer au gouvernement. Villiers fait barrage. Incompréhension des élites locales, qui jugent l’opposition entre les deux hommes puérile et néfaste pour leurs intérêts. "Villiers a lui-même créé ses problèmes", analyse Robert Jousset, président de la CGPME vendéenne. Il n’a pas non plus entendu l’avertissement des maires du département, un an plus tôt: les édiles s’étaient organisés pour empêcher un villiériste de prendre la tête de l’association qui les rassemble. "Il ne fallait pas le laisser tout contrôler, relate Yves Auvinet, l’heureux élu. Entouré par des conseillers obséquieux, occupé par ses projets nationaux, enfermé dans une bulle, il ne percevait plus la réalité du terrain." La fin de l’année 2009 est marquée par des vexations à l’encontre de Retailleau. "La machine à laver est lancée", comme on dit au MPF chaque fois que le président renouvelle sa garde rapprochée. Privé de la tête de liste aux élections régionales, l’ex-dauphin démissionne du parti. Villiers mute alors sa fille Caroline: assistante de Retailleau au Sénat, elle entre au service des députés MPF à l’Assemblée nationale.

Purge au Puy-du-Fou (décembre 2009)

Pour laisser les coudées franches à son fils Nicolas, placé à la tête du Puy-du-Fou, le croisé du Bocage entreprend d’écarter les figures historiques : Jean-Marie Delahaye, le président d’honneur, et Bruno Retailleau, responsable de la mise en scène depuis vingt-cinq ans. En décembre, Nicolas convoque le comité directeur. La secrétaire générale annonce la démission de "Philippe" et, par la même occasion, la "mort du Puy-du-Fou", puisque "Philippe est l’auteur des scénarios de tous les spectacles » et qu’il les a « déposés chez le notaire". Stupeur et tremblements. Nicolas réclame que soient votés un appel solennel au retour de son père et l’exclusion de "Bruno". Ce qui est fait. Mais l’épisode divise les 3.200 bénévoles. De nombreux départs s’ensuivent. La rumeur vendéenne évoque plusieurs centaines de défections. François Durand, membre du comité directeur, en reconnaît 120: "Soixante de leur plein gré, soixante contraints."

Dans la maison vide (août 2010)

Philippe de Villiers a eu quatre filles et trois garçons: ses "soldats". Caroline travaille à Paris, Marie et Bérengère ont pris le voile dans un couvent breton, Blanche serait sur le point de les rejoindre ; Guillaume est consultant à Nantes, Nicolas dirige le Puy-du-Fou, et Laurent s’est exilé aux Etats-Unis. Le néo-chouan se retrouve seul dans sa grande maison des Aubretières depuis que son épouse est partie. "La vie privée de mon père affecte sa vie publique, estime Laurent de Villiers. Il est humilié, ne peut plus se permettre de discours sur les valeurs morales, il a perdu sa crédibilité."

L’avertissement du parrain (septembre 2010)

En 1988, Yves Gonnord, le parrain du capitalisme vendéen, avait adoubé Villiers. Désormais président de la holding qui contrôle le groupe Fleury Michon, il se fend le 8 septembre dernier d’un rappel à l’ordre à son ex-champion. "Vous devriez privilégier les aides aux personnes ou secteurs en difficulté […] plutôt que de verser 2 millions d’euros par an à l’équipe cycliste Bouygues Telecom", lui écrit-il. "Les priorités doivent absolument changer." Jean-Paul Dubreuil, autre voix patronale très écoutée, pointe quant à lui "un certain déni de réalité, peut-être causé par l’aigreur: Philippe de Villiers a décidé de financer quatre collèges sans concertation avec les élus, il cherche à transformer l’association du Puy-du-Fou en business au bénéfice de sa famille, et après Xynthia il a tellement mis la pression que l’Etat a pris des décisions hâtives. ça ne va plus."

Bluff au Château (septembre 2010)

Le vendredi 24 septembre, au "Château" (le siège du conseil général, à La Roche-sur-Yon), Villiers exige de Retailleau qu’il s’engage à ne pas se présenter contre lui à la présidence de l’assemblée départementale en mars prochain. Retailleau refuse. Villiers tente alors de réitérer son coup de bluff du Puy-du-Fou. Pendant le week-end, deux de ses fidèles annoncent que "Philippe" va démissionner et qu’une seule chose pourrait le retenir: la signature d’une majorité d’élus au bas d’une lettre de soutien. Mais cette majorité est introuvable: la manœuvre est un échec. Le 30 septembre, Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon annonce son "effacement" de la vie politique locale en raison de "la réforme territoriale, la fin de l’autonomie fiscale, l’esprit de l’époque, les impatiences". Fin d’un règne de vingt-deux ans. Le lendemain, il est imité par un autre conseiller général: son frère Bertrand.

Epilogue

Sollicité pour commenter ces épisodes, Philippe de Villiers n’a pas donné suite aux demandes d’entretien du JDD. Le pourfendeur de Maastricht reste eurodéputé. Son parti compte aussi deux députés, un sénateur et quelques élus locaux. Il saura, le 17 décembre, si son fils Guillaume est renvoyé ou non devant la cour d’assises des mineurs. En attendant, il répète autour de lui qu’il sera de nouveau ministre dans peu de temps. N’a-t-il pas, le 11 octobre dernier, déjeuner en tête à tête avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée?

SOURCE : LE JDD.fr Mathieu Deslandes - Envoyé Spécial à La Roche Sur Yon

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Sunday, October 31, 2010

La Vendée lâchée par Villiers dans une impasse financière

Le département de la Vendée qui a, pendant une vingtaine d'année, connu une formidable ascension est une collectivité au bord de la faillite.
Les chiffres officiels ne laissent pas encore présager l'ampleur de la catastrophe économique que va connaître le département de l'Ouest français dans les prochains mois.
Les dernières années du règne de Philippe de Villiers en Vendée semblent avoir été les plus dispendieuses...On parle déjà d'un déficit de 30 millions d'euros.
Quitter un département criblé de dettes avant que la profondeur du gouffre ne soit exactement connue peut aussi être une bonne stratégie politique.

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Tuesday, October 05, 2010

Pourquoi Philippe de Villiers quitte la scène politique

La démission surprise de Philippe de Villiers de la présidence du conseil général de Vendée sonne le glas du Mouvement pour la France (MPF) et met un terme à une aventure politique très personnelle engagée au début des années 1980. Et maintenant ? Quelle vie politique, à droite, après Villiers ?


La démission de Philippe de Villiers de la présidence du conseil général de Vendée (qu’il détenait depuis 1988) à compter du 31 octobre – ainsi que de son mandat de conseiller général – équivaut à une quasi-retraite politique et demande plusieurs degrés d’analyse. Il y a d’abord l’impression d’une page politique et humaine qui se tourne. Pour la génération de militants de droite à laquelle l’auteur de ces lignes appartient, celle qui a eu vingt ans dans les années 1990, Philippe de Villiers aura été la révélation politique de ces années-là – puisque le Front national était déjà un poids lourd de la droite française.

Le héraut de la lutte contre Maastricht, l’éditorialiste de « Combat pour les Valeurs », le candidat de 1’élection présidentielle de 1995 ne pouvait que nous intéresser. Et parfois nous séduire. Comme journaliste, nous avons vécu à ses côtés des soirées mémorables : celle où, allié à Charles Pasqua, il dépassa la liste RPR conduite par Nicolas Sarkozy aux européennes de 1999 ; celle où Patrick Buisson, qui était son conseiller, nous asséna une leçon de politique française, avenue de la Motte-Picquet, lors des européennes 2004 ; celle où, dans un Paris étrangement désert, nous célébrâmes, à proximité du Champ-de-Mars encore, la victoire du « non » au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen, une victoire qui, paradoxalement, sonna le glas du souverainisme (même s’il faudrait en fait faire remonter son déclin à la réélection de Chirac en 2002) ; celle, enfin, où il prit conscience, après les 4,8 % des élections européennes de 2009 et des heures d’incertitude sur son élection ainsi que sur la possibilité d’atteindre le seul fatidique nécessaire pour obtenir le remboursement des frais de campagne, que Nicolas Sarkozy ne lui laisserait jamais aucun espace politique.

Cette démission inattendue met, quoi qu’il en dise, un terme à une carrière politique et militante débutée il y a quarante ans dans les eaux royalistes de l’Action française (même s’il l’a toujours nié) et poursuivie au Parti républicain à partir de 1985 jusqu’à sa rupture avec Alain Madelin et l’UDF en 1994. Selon Paul-Marie Coûteaux, qui fut très proche de Philippe de Villiers avant que celui-ci ne se refuse de lui redonner l’investiture du MPF aux élections européennes de 2009 et qui se dit « pas étonné » par l’annonce de son retrait, cette démission s’inscrit dans une logique humaine évidente car « Philippe de Villiers est un homme qui a une vie intérieure » : « Il y a chez lui beaucoup de poésie. Il a des attachements à l’histoire, à sa terre, il lit beaucoup. Il avait une lassitude. Il a raison d’écouter son appel intérieur. »

Villiers comme Le Pen : « Tu quoque mi fili »…

Bruno Retailleau

Ensuite, il y a l’explication vendéenne. Philippe de Villiers n’a été terrassé ni par la maladie, ni par ses mésaventures familiales, ni même par l’UMP mais par son propre dauphin, l’homme du bocage vendéen, le « jeune » (49 ans) sénateur de Vendée Bruno Retailleau, ex-MPF devenu divers droite après que son mentor lui avait interdit d’intégrer le gouvernement Fillon et l’avait écarté de la direction du Puy-du-Fou. Dans les couloirs du Sénat, depuis le printemps, Retailleau ne cachait pas ses objectifs : « Je vais le tuer politiquement. » Déjà aux élections régionales, les cantons contrôlés par Retailleau s’étaient abstenus, rejetant l’alliance UMP-MPF menée en Vendée par Antoine Chéreau, maire villieriste de Montaigu, entraînant la victoire historique mais en trompe-l’œil de la gauche en Vendée. Une manœuvre purement politicienne puisque Retailleau était et demeure, beaucoup plus que Villiers, favorable à cette alliance avec l’UMP.

Le conseil général de Vendée compte 31 membres dont 27 UMP, MPF et divers droite contre quatre élus de gauche. Pour être élu président du conseil général, il faut donc obtenir seize voix, et au premier tour virer en tête des candidats de droite avec quatorze voix. A force de recompter, le dernier week-end de septembre, Philippe de Villiers a compris qu’il n’aurait probablement pas ces quatorze voix en mars prochain, après le renouvellement de la moitié des cantons vendéens. Bruno Retailleau, actuel premier vice-président du conseil général de Vendée, allait très probablement l’emporter. Un camouflet que ne voulait pas risquer Philippe de Villiers. Il a donc préféré démissionner préalablement.

Une page de la Vendée, une des plus belle de son histoire, se tourne. Synonyme de réussite économique et d’exaltation de la mémoire régionale, elle ne peut qu’inspirer du respect face au travail accompli. Philippe de Villiers était paradoxalement le président de conseil général, institution jacobine et républicaine s’il en est, le plus connu de France.

Le FN, les Identitaires et le CNI à la manœuvre

Si, en Vendée, tout semble réglé, se pose désormais immanquablement la question de la succession nationale de Philippe de Villiers. Existe-t-il un espace politique pour une droite de gouvernement qui ne soit pas jacobine ? Assurément. Elle représente 5 à 7 % de l’électorat. Marine Le Pen lorgne dessus. Elle a même publié un communiqué dans ce sens, mais ses louanges adressées à Philippe de Villiers sonnent faux aux oreilles des supporters de Philippe de Villiers, le Front national ayant martelé – à tort ou à raison – depuis quinze ans que le MPF était un instrument du système utilisé contre lui.

Les sympathisants de Philippe de Villiers vont-ils pour autant se tourner vers le Bloc identitaire, régionaliste et […]

Lire la suite dans l’hebdomadaire Minute à paraître demain.


[

cc] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info]

Friday, October 01, 2010

Le tableau d'honneur des idolâtres de Villiers en Vendée

Véronique Besse (députée MPF, conseillère générale des Herbiers) : « La Vendée perd un immense talent qui l’a portée pendant des années vers les sommets. L’œuvre de Philippe de Villiers est immense. Il laisse dans tous les domaines son empreinte indélébile, sur cette terre qu’il aime tant. On peut craindre qu’avec son départ du conseil général, la Vendée ne soit plus jamais la même. Je souhaite qu’il continue à jouer un grand rôle dans la vie publique, comme tant de témoignages d’attachement sincères le réclament. »

Wilfried Montassier (conseiller général de Saint-Fulgent, Président de Vendée Expansion) : « J’éprouve une grande tristesse pour la Vendée qui est en deuil et pour les Vendéens qui se trouvent orphelins […] En 22 années, il a transformé la Vendée : d’un département qui avait un considérable retard de développement, que l’on regardait de l’extérieur avec condescendance et moquerie, il a fait un territoire dynamique et conquérant qui a pris de l’avance […] Il quitte sa vie publique vendéenne comme il l’a conduite : avec panache, hauteur et élégance et avec le souci du bien supérieur de la Vendée et des Vendéens.

Dominique Souchet (député MPF, conseiller général de Luçon) a dénoncé dans un communiqué "les impatients qui sont à l'origine de ce départ prématuré" et qui, selon lui,"portent à jamais une très lourde responsabilité devant l'histoire".
"Les Vendéens perdent gros avec le départ de Philippe de Villiers à 61 ans", ajoute M. Souchet, qui est membre du MPF, le parti de M. de Villiers.
"Son esprit de création, sa force d'entrainement, sa vision d'avenir pour la Vendée, son poids national vont cruellement nous manquer", ajoute-t-il.

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Le rideau tombe sur le système Villiers : démission de Bertrand de Villiers, le frère

Démission du frère de Philippe de Villiers

AFP
01/10/2010 | Mise à jour : 17:17

Le frère du président du Conseil général de Vendée Philippe de Villiers (MPF), Bertrand de Villiers, a démissionné lui aussi du Conseil général de Vendée, a-t-on appris aujourd'hui auprès de cette institution. Philippe de Villiers avait annoncé sa démission surprise jeudi, après 22 ans à la tête de son département, dénonçant la réforme territoriale mais aussi "les impatiences" de son entourage.

M. de Villiers s'affrontait notamment depuis plus de deux ans avec son dauphin désigné, Bruno Retailleau, premier vice-président du Conseil général.

Bertrand de Villiers est par ailleurs le dirigeant de la station de radio vendéenne Alouette FM. Radio locale créée le 27 novembre 1981 aux Herbiers (Vendée) par Philippe de Villiers, alors sous-préfet en disponibilité. Ce dernier abandonne toute responsabilité dans Alouette FM dès 1982 (il entrera en politique quelques années plus tard). Son frère Bertrand de Villiers devient alors président de la jeune station.

A ses débuts, la radio, alors associative, est financée par les dons de particuliers et d'associations, dont le Puy du Fou, grand site touristique de Vendée.
Depuis 1995, le capital de la S.A. Alouette est réparti entre Bertrand de Villiers, toujours président, et l'équipe des cadres dirigeants. Alouette est membre-fondateur du GIE Les Indépendants depuis 1992.

Les deux postes vacant au Conseil Général devraient donc entraîner deux élections cantonales partielles.

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Le "scénario" du Puy du Fou ne se répète pas au Conseil Général

1 octobre 2010 06h00 | Par Patrick Guilloton

Villiers perd « sa » guerre

Philippe de Villiers a démissionné hier de la présidence du Conseil général. Le résultat d'une bataille de plusieurs mois avec son fils spirituel en politique.

 Derrière Philippe de Villiers, Bruno Retailleau, fils spirituel qui a eu le tort de vouloir sortir de son ombre.  archives pqr

Derrière Philippe de Villiers, Bruno Retailleau, fils spirituel qui a eu le tort de vouloir sortir de son ombre. archives pqr

«Le hobereau n'a pas supporté que son garde-chasse puisse un jour lui faire de l'ombre. Il en est mort. » Tel est le jugement lâché hier par une personnalité vendéenne à l'annonce de la démission de Philippe de Villiers du poste de président du Conseil général qu'il occupait depuis 1988.

Un coup de tonnerre à La Roche- sur-Yon et partout ailleurs lorsque hier matin, Villiers, fidèle à son personnage d'extraordinaire metteur en scène - au Puy du Fou, certes, en politique aussi, dans sa vie tout court -, a lancé son « message à tous les Vendéens ».

Un texte fort, remarquablement écrit, qui a donné des frissons à nombre de ses adversaires et arraché des larmes à la plupart de ses partisans, sur cette terre marquée par son Histoire.

Cette Histoire sur laquelle Villiers s'est appuyé pour créer « son » Puy du Fou, exceptionnelle réussite qui a fait de cet énarque saltimbanque, démissionnaire de la préfectorale au lendemain de l'élection de Mitterrand, le patron du département. Un patron ne supportant pas que la moindre tête dépasse dans son camp, là où les extrêmes se sont toujours côtoyés, depuis une droite traditionnelle pure et dure, proche des catholiques intégristes, jusqu'aux démocrates chrétiens ayant refusé de franchir le pas pouvant les conduire dans les bataillons de la gauche modérée.

La faute de Fillon !

Longtemps, donc, le chef Villiers a marché devant, les autres élus vendéens - hormis dans les rares îlots socialistes tels que la ville de La Roche-sur-Yon et le sud proche de Fontenay-le-Comte - lui emboîtant le pas.

Dès le début de son aventure vendéenne, Philippe de Villiers avait installé à la tête du Puy du Fou un jeune homme aussi discret qu'efficace que, peu après, il a appelé à ses côtés dans le vaisseau politique.

C'est ainsi que Bruno Retailleau s'est fait un nom avant de collectionner les mandats : bras droit au Conseil général, aujourd'hui sénateur, hier conseiller régional.

C'est dans cette collectivité régionale, à Nantes, qu'il a travaillé avec François Fillon, alors président des Pays de la Loire. Les deux hommes se sont appréciés à tel point qu'une fois à Matignon, Fillon a proposé à Retailleau d'entrer au gouvernement afin de s'occuper des nouvelles technologies. Première proposition refusée par… Philippe de Villiers, la seconde le mettant dans une noire colère. Jusqu'à aller taper à la porte de Sarkozy, empêchant ainsi Retailleau d'avoir accès à la lumière.

Fin du match

Le simple fait que celui-ci s'étonne d'une telle situation a été le déclencheur d'une guerre terrible avec son mentor. Lequel a multiplié les déclarations agressives (« Il me doit tout, c'est moi qui l'ai fait ») avant de pratiquer une politique de la terre brûlée.

Ainsi a-t-il exigé que Retailleau soit jeté hors les structures dirigeantes du Puy du Fou sinon il retirait son scénario et l'ensemble de ses créations. On a peine à croire, quand des témoins racontent près d'une année d'affrontements, à quel point Philippe de Villiers a pu chercher à démolir ce fils spirituel subitement devenu l'adversaire à abattre.

« On s'est demandé s'il n'avait pas pété un câble, cette affaire venant après de gros problèmes familiaux, un cancer de l'œil… » glisse un proche, au « Château », le Conseil général.

La vie du département a fini par en pâtir, créant chez nombre d'élus le doute, l'agacement et enfin, la colère. Et voilà comment, en fin de semaine dernière, alors que Retailleau n'avait pas caché qu'il s'opposerait à Villiers après le renouvellement de la moitié de l'assemblée, en mars prochain, le président a réclamé un vote de confiance. À main levée. Résultat, sur 27 votants, deux abstentions, 10 pro-Villiers, 15 pro-Retailleau. Fin du match.

Philippe de Villiers, dans son message, fait porter le chapeau de son départ à la réforme territoriale, à la fin de l'autonomie fiscale, à la substitution de « l'esprit du temps visionnaire » à « l'esprit du temps mécanicien ».

Nul n'est dupe, d'autant qu'il se dit parfaitement guéri après avoir « traversé son cancer au galop ». Il a ouvert les hostilités ; il a perdu ; il s'efface.

Commentaire de son vieil adversaire Jacques Auxiette, ancien maire PS de La Roche-sur-Yon, président de la Région : « Je l'ai eu au téléphone dans la matinée. Il était ému. À tel point qu'il m'a parlé d'amitié. Je retiens qu'il a donné sa fierté à la Vendée, qu'il a su en parler. Quant à Retailleau, futur président du Conseil général, ce n'est pour moi ni une alternance ni une alternative. »

Source Journal : SUD OUEST . fr

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Thursday, September 30, 2010

Bruno Retailleau retient le panache de Philippe de Villiers dans sa démission anticipée

Le sénateur non-inscrit Bruno Retailleau, possible successeur de à la du conseil général de Vendée a salué jeudi dans un communiqué le "panache" de M. de Villiers, après la démission surprise de celui-ci.

Bruno Retailleau (sénateur divers droite) : « Philippe de Villiers a marqué la Vendée pendant plus de vingt ans. Pendant ces vingt ans, chacun a pu voir notre département se transformer […]. Il a su, au cours de cette période, redonner aux Vendéens un sentiment de fierté et d’appartenance partagé […]. Les différences de tempérament et d’approche que nous avons parfois pu connaître ces dernières années n’effacent pas, pour moi, le souvenir d’une collaboration étroite et exceptionnelle. Je reconnais et je salue, dans la forme de son départ, le panache dont il a toujours fait preuve au service de la Vendée. »

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Sur une pirouette à la Cyrano, Villiers lâche son fief de Vendée

De Alexandra TURCAT (AFP)

LA ROCHE-SUR-YON — Président emblématique du département de Vendée depuis vingt-deux ans, Philippe de Villiers, affaibli par la guerre qui l'opposait depuis près de deux ans à son dauphin de toujours Bruno Retailleau, a fait jeudi une sortie théâtrale, en annonçant par surprise sa démission du conseil général.

Au cours des cinq dernières années, Philippe de Villiers, affaibli personnellement par des problèmes judiciaires familiaux - l'un de ses fils accusant l'autre de viol -, mais aussi par un cancer de l'oeil qu'il affirmait jeudi avoir vaincu, a également affronté, chez lui en Vendée, son presque fils spirituel.

Le sénateur Bruno Retailleau, 49 ans, meurtri par l'attitude de Philippe de Villiers, qui s'était opposé en janvier 2009, puis en juin 2009 à l'entrée du sénateur vendéen au gouvernement comme secrétaire d'Etat, a démissionné du Mouvement pour la France (MPF), le parti villiériste en avril 2010.

Plus symboliquement, M. de Villiers avait aussi chassé le sénateur de la mise en scène du Puy du Fou, le lieu même où, cavalier figurant dans la cinéscénie dès l'âge de 16 ans, Bruno Retailleau avait rencontré Philippe de Villiers qui l'avait ensuite lancé en politique.

M. Retailleau était demeuré depuis lors un premier vice-président du conseil général très actif sur les principaux dossiers vendéens, notamment celui de la tempête Xynthia, obligeant peu à peu la majorité départementale à se scinder en deux camps.

"Il y a eu une scission entre les deux hommes forts du département qui étaient extrêmement complémentaires, qui ont travaillé ensemble depuis longtemps et qui depuis quelques mois avaient des divergences. On arrive à un résultat, une extrémité que personne ne souhaitait", a déclaré jeudi sur France Bleu Vendée le vice-président du conseil général, Gérard Villette.

La surprise semblait totale parmi les personnels du conseil général, moins parmi les élus.

Selon plusieurs acteurs politique locaux, une ultime et forte discussion entre les deux hommes en fin de semaine dernière, suivie d'un ultimatum à la démission de Philippe de Villiers, qui n'aurait alors pas obtenu un nombre suffisant de témoignages de confiance de ses pairs, aurait précipité sa décision.

"C'est son côté Cyrano, le côté qu'apprécient les gens qui l'aiment", a déclaré à l'AFP Alexandre Varaut, l'avocat de Philippe de Villiers, au sujet de la soudaineté de sa décision.

Les prochaines élections cantonales, en mars 2011, risquaient en outre fort de signifier la fin du règne de Philippe de Villiers si son dauphin se présentait contre lui. Et des duels fratricides, "villiéristes" versus "rétaillistes" auraient pu avoir lieu dans certains cantons.

Une analyse qui faisait dire jeudi au président du conseil régional des Pays-de-la-Loire Jacques Auxiette (PS), ancien maire de La-Roche-sur-Yon, que ce "serait peut-être une occasion pour les Vendéens de se rattrapper de la parenthèse villiériste" en votant à gauche aux prochaines cantonales.

Opposant politique de M. de Villiers, M. Auxiette a estimé néanmoins que son ancien adversaire avait "donné de la fierté aux Vendéens par ses actions".

Reste à connaître l'avenir du jeune retraité de 61 ans, qui demeure député européen, et cheville ouvrière de sa grande oeuvre, le Puy-du-Fou, 4e parc à thèmes français.

Au conseil général, la démission de M. de Villiers sera effective pour le 31 octobre. L'intérim de la présidence sera exercé par son premier vice-président, Bruno Retailleau, jusqu'à l'élection d'un nouveau conseiller général. L'assemblée pourra alors élire son nouveau président, jusqu'aux cantonales générales de mars 2011.

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